La guerre d’Edmond Métairie, caporal au 25ème RIT 1914-1917

Le centenaire de la Première Guerre mondiale a entraîné la découverte, la conservation, voire
la publication de nombreux documents s’y référant. Parmi ceux-ci les carnets et
correspondances de poilus ont rappelé la fureur et l’horreur de cette guerre, le caractère
insoutenable de la vie dans les tranchées…

Pourtant, tous les soldats n’ont pas eu à faire face à ces terribles conditions ; c’est le cas
d’Edmond Métairie mobilisé au sein du 25e régiment d’infanterie territoriale. Cantonné au
pire à quelques kilomètres en arrière des lignes, il n’a véritablement vécu des combats que le
bruit des bombardements. Il le reconnaît lui-même, il fut un privilégié comparé à l’ensemble
des mobilisés, y compris certains territoriaux.
Néanmoins intéressante, la correspondance d’Edmond Métairie donne de la guerre une
approche originale comparée à celles fournies par la majorité des poilus. Elle nous présente
le quotidien d’un soldat qui évoque surtout l’ennui aggravé par la séparation de sa famille, sa
vision du conflit alimentée par les communiqués officiels, la presse et la rumeur. Surtout,
l’intensité des échanges avec son épouse permet d’appréhender la vie quotidienne d’une
famille bourgeoise habitant à la campagne, loin du front. La famille Métairie détient en effet
des fours à chaux à Saint-Pierre-la-Cour.

Jean Steunou, La guerre d’Edmond Métairie, caporal au 25ème RIT 1914-1917, L’Oribus, n°115, mars 2023, 90 pages.